On l' appelle la mouette...
Comme l' oiseau elle crie.
Mais là s' arrête la ressemblance: lui peut partir à tire d' aile, elle, elle reste prisionnière d' un mur invisible, celui de la surdité.
Elle a sept ans quand, enfin elle découvre la clé qui va lui ouvrir les portes du monde: la langue des signes.
Elle peut désormais apprendre le français, communiquer avec les autres et-plus important-se sentir solidaire d' une communauté, celle qui vit retranchée derrière le mur du silence.
Mais quel difficile apprentissage, au milieu du réseau contraignant et normatif d' une école qui supporte mal toutes les déviances, qu'elles soient sociales ou biologiques.
Sur la voie étroite qui mène du monde du bruit au monde du silence, les signes d' Emmanuelle sont autant de cailloux posés par un Petit Poucet qui a dompté l' Ogre invisible.
Un message d' espoir et d' optimisme.
Confidence
Les mots sont bizarrerie pour moi depuis mon enfance. Je dis bizarrerie, pour ce qu' il y eut d' abord d' étrange.
Que voulaient dire ces mimiques des gens autour de moi, leur bouche en cercle, ou étirée en grimaces différentes, leurs lèvres en curieuses positions? Je "sentais" quelque chose de différent lorsqu' il s' agissait de la colère, de la tristesse, ou du contentement, mais le mur invisible qui me séparait des sons correspondant à ces mimiques était à la fois vitre transparante et béton. Je m' agitais d' un côté de ce mur, et les autres faisaient de même de l' autre côté.
à suivre.....
J' ai un petit soucis avec le blog, dès que possible je reviendrai vous raconter la suite!. Merci pour votre compréhension. NoraLe Cri DE LA MOUETTE
L' AUTEUR
Emmanuelle Laborit est née en 1972. Sourde de naissance, elle est surnommée " la mouette" par ses parents, à cause des cris qu' elle pousse. Ce n' est qu' à l'âge de sept ans qu' elle d' écouvre la langue des signes.
Après une adolescence particulièrement difficile, elle réagit et passe son bac en 1992. Elle peut dès lors entrer dans le monde du théàtre, qui lui, qui l' attire depuis toujours.
En 1993, elle triomphe dans les enfants du silence, mise en scène par Jean Dalric, et remporte le Molière de la révolution théàtrale.
Première commédienne sourde à recevoir une telle récompense, elle devient aussi l' ambassadrice de la Langue des signes en France.
En 1994, elle écrit, avec la collaboration de Marie-Thérèse Cuny, un récit autobiographique, le cri de la mouette(laffont) en neuf langues.
Présentation!
BONJOUR!
La raison de ce blog est que j' aimerai échanger avec vous differents sujets
ayant un lien avec le monde des sourds.
Je suis entendant mais j' étudie la langue des signes, depuis un peu plus d' un an,
je souhaite sensibiliser le plus de monde possible aux problèmes que rencontrent
les sourds dans ce monde d' entendant!.
Et pourquoi pas vous donnez l' envie d' apprendre la langue des signes.
Nora
un peu d' hitoire
En 1760, la première école pour sourds est ouverte à Paris par l’abbé Michel de l’Epée. Il base son enseignement sur un mélange des signes utilisés par des sourds, « l’alphabet manuel », et des gestes de son invention, « les signes méthodiques ».
Il suscite l’intérêt de l’opinion publique et recueille des subsides grâce à des démonstrations publiques.
D’anciens élèves, devenus professeurs, fondent des écoles à travers l’Europe (environ 200 au début du 19éme siècle).
Joseph Henrion (1793 – 1868), élève de l’Institution de l’Abbé de l’Epée, est le premier professeur belge. Il enseigne à Liège dans la première école pour sourds fondée par Jean-Baptiste Pouplin.
Par la suite, d’autres écoles ouvrent leurs portes aux quatre coins du pays.
En 1838, Ferdinand Berthier développe les droits des sourds à Paris.
En 1864, Edward Gallaudet crée la première école pour sourds aux Etats-Unis avec l’aide de Laurent Clerc, ancien élève de l’Institut ; elle est aujourd’hui devenue une université (la seule université pour sourds au monde !).
En 1880, « le Congrès de Milan », traîtant de l’éducation des sourds et composé en quasi majorité d’entendants, décide de proscrire toute utilisation de la langue des signes pour la remplacer par la méthode orale pure.
C’est une véritable catastrophe pour les sourds. Pendant les cent années suivantes, même si la langue des signes est toujours pratiquée, elle s’appauvrit progressivement et se diversifie en dialectes propres aux communautés isolées les unes des autres.
Au 20e siècle, dans les courants de pensées qui font de plus en plus de place de minorités, plusieurs linguistes, enfin, s'intéressent à la langue des signes et démontrent sa qualité de langue à part entière et sa capacité à être source et instrument de toute une culture.
En 1922, Emile Cornet fonde la Fédération Sportive Belge pour les sourds.
En 1924, les premiers Jeux Olympiques pour sourds sont présentés à Paris.